« En tant qu’entrepreneure, j’apprécie les défis »
La start-up DePoly, basée au Campus Energypolis de Sion et soutenue par la Fondation The Ark, est l’une des jeunes pousses les plus prometteuses de Suisse. Sa technologie de recyclage chimique du PET révolutionne le recyclage du PET et favorise une économie circulaire. A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, nous avons rencontré sa co-fondatrice, Samantha Anderson. Elle évoque son entreprise, mais également ses liens avec l’entrepreneuriat.
Samantha, quel est votre parcours professionnel ?
J’ai fait mon doctorat auprès de l’EPFL. Durant celui-ci, j’ai travaillé sur les matériaux de type MOF. J’ai également fait un master à l’Université de Kingston (Ontario, Canada), avec un focus sur la chimie organique. Au cours de mes études universitaires, j'ai suivi quelques cours sur les brevets et sur la façon d’amener les technologies des laboratoires aux industries. J’ai également suivi des formations à l’entrepreneuriat et participé à des concours dans le cadre de VentureLab.
Comment vous est venue l’idée d’entreprendre ?
Après mon master, j'ai atteint un point où je voulais faire quelque chose en dehors de l'université. J'aimais l'idée de faire passer quelque chose du laboratoire vers l'industrie. J'ai aussi toujours voulu faire quelque chose en rapport avec la chimie qui ait un impact sur le monde, ou qui aide à résoudre un problème mondial.
Qu’aimez-vous dans le fait d’être une entrepreneure ?
J'aime avant tout pouvoir contribuer à la résolution de problèmes concrets. J’apprécie également les défis et les processus d’apprentissage sans fin qui accompagnent le fait d'être un entrepreneur.
En tant que femme, quels sont les avantages et les difficultés que vous avez rencontrés depuis le début de l'aventure DePoly ?
Je pense que dans l'ensemble, je n'ai pas eu trop de difficultés à être une femme entrepreneur, j'ai l'impression que la communauté m'a traitée comme tout le monde.
Les avantages dépendent vraiment de ce que vous faites en ce moment. Par exemple, on pourrait penser que les femmes ont parfois plus de chances de se présenter à des entretiens pour obtenir des subventions. Mais en fin de compte, les gens examinent votre entreprise et regardent plutôt si elle est viable plutôt que sur le critère « femme ».
Comment votre entourage a-t-il réagi au début de votre aventure entrepreneuriale ?
Mes collègues co-fondateurs ainsi que mon professeur de l'EPFL (Laboratoire de simulation moléculaire) m'ont tous beaucoup soutenu et encouragé. Il en est de même de ma famille et mes amis.
Auriez-vous changé quelque chose dans votre parcours professionnel actuel ?
Si j'avais su que j'allais être là où je suis maintenant, j'aurais peut-être essayé de suivre plus de cours pendant ma carrière universitaire pour m'aider maintenant.
Quel est votre message pour la nouvelle génération de femmes entrepreneurs ?
Prenez les bons et les mauvais jours comme ils viennent, mais quand vous avez des mauvais jours, tâchez de toujours en garder quelque chose de positif pour vous. Et si vous pensez que votre idée va réussir, alors foncez ! Il existe une grande communauté qui est prête à vous soutenir, vous et votre parcours !
Que retenez-vous du soutien de la Fondation The Ark ?
Nous avons reçu beaucoup de soutien de The Ark depuis le début, allant de la manière de faire nos premiers pas hors du laboratoire à d’intenses discussions sur la planification financière de notre start-up. Tout cela a été très précieux et très utile pour obtenir une image complète de notre entreprise et connaître nos points faibles. Nous pouvons ainsi nous adapter et régler plus rapidement les problèmes qui se dressent devant nous.
Retrouvez également ci-dessous l’interview filmée de Samantha Anderson (en anglais), qui nous explique plus en détail les activités de DePoly.